Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

mercredi 31 août 2016

Beurre de pommes.


Voici une recette peu ordinaire et qui pourrait bien vite être rangée dans vos favoris!

Cela ressemble un peu à une pâte à tartiner, version fruit et le nom de beurre fait surtout référence au côté onctueux et doux de cette sorte de crème.
Son utilisation: au petit-déjeuner sur des tartines, de la brioche, des crêpes, des gaufres ou comme la gourmande que je suis directement à la petite cuillère pour terminer le repas avec une note fruitée.

Ce beurre de pomme est très doux pour les intestins fragiles, et à IG bas.

En fouillant un peu sur le net, vous trouverez beaucoup de variantes:
- Avec ou sans beurre animal (Remplacé ici par la purée d'amandes)
- Différentes types d'épices: cannelle, 4 épices, cardamone, vanille, zestes citron ou orange....
- Avec ou sans sel
- Avec ou sans vinaigre de cidre
- Avec ou sans sucre, et différents types de sucres: miel, sirop d'agave, d'érable....
- Avec ou sans Thermomix (casserole et pied plongeant c'est bien aussi)
Bref, à vous de varier les plaisirs en fonction de vos goûts!

Voici ma version, au Thermomix bien sûr! 

800 g de pommes, épluchées, épépinées, coupées en morceaux
70 grammes de miel liquide
1 c à s de vinaigre de cidre
1/2 gousse de vanille 
1 pincée de cannelle 
1/4 cuillère à café d’épices à pain d’épice
1 c à s de purée d’amande ou noisettes...
1/4 cuillère à café de fleur de sel
Pour les épices adapter les quantités en fonction de vos goûts


Mettre dans le bol les pommes épluchées et coupées en gros morceaux, le vinaigre, le miel, les épices, la 1/2 gousse de vanille coupées en 2 et une c à s d'eau. (plus ou moins en fonction des pommes)

Programmer 15 min/90°/Vit2/ Sens Inverse.

Retirer la gousse de vanille qui aura libéré ses saveurs.

Rajouter le reste des ingrédients: purée d'amandes-fleur de sel et mixer 30s/Vit8  
Verser dans des pots à confiture, préalablement ébouillantés et séchés. Fermer le couvercle, laisser refroidir et conserver au réfrigérateur.
Ce beurre de pomme peut se conserver 2 ou 3 semaines, mais cela m'étonnerait qu'il attende aussi longtemps!
 Recette réalisée avec des pommes des moissons qui ont la particularité d’arriver à maturité en même temps que les moissons des blés ou de l’avoine. Merci à Jean "du vélo" qui a fait autant de kms pour les déposer à ma porte!



mardi 30 août 2016

Ralentissement



Bonjour à tous qui me suivez fidèlement. 

Vous l'aurez remarqué, la publication d'articles s'est quelque peu ralentie depuis début janvier. Rien de grave, juste quelques problèmes de rhizarthrose, un nom bien compliqué pour parler d'arthrose des pouces. 
C'est juste la mécanique qui se détraque, qui s'use, qui vieillie
Après  les genoux, (ou avec, selon les jours) les mains: bienvenue au club des Tamalous!

Rien de méchant donc mais de plus en plus de difficultés pour cuisiner d'où la raréfaction des articles gourmands et la simplification des recettes. 

"-Mais Momo fait tout!" me direz-vous. Oui il fait beaucoup de choses, et j'en suis toujours aussi satisfaite et aussi fan, mais il faut encore éplucher, couper, laver porter, bref plein de petits gestes quotidiens qui deviennent de plus en plus difficiles, douloureux.



Rassurez-vous, il y aura encore des recettes, mais plus légères dans tous les sens du terme! Et des articles SPI aussi. J'arrive encore à peu près à tenir la souris de l'ordinateur....!

Alors : à tout bientôt!






lundi 22 août 2016

Cake fort en chocolat


Vous aimez le chocolat? Alors vous allez être servis!
Cette recette est un véritable anti-dépresseur 100% naturel.De quoi passer un bon moment entre amis un jour de pluie. 
(Sans pluie, il est excellent aussi ...)
Encore une recette de Marie Chioca du livre " Mes irrésistibles recettes au chocolat". (Ed. Terre vivante)



4 œufs
75 g de sirop d'agave
75 g d'huile de coco
200 g de chocolat noir à 80% minimum de cacao
75 g de farine complète T110 de grand épeautre ou de blé
1/2 sachet de levure
2 c à s de rhum, de Cointreau ou de Grand Marnier au choix.


Préchauffer le four à 180°

Avec Thermomix:

Mettre dans le bol le fouet et les blancs d’œufs. Mélanger 3mn/Vit4, puis réserver.
Rincer rapidement le bol. remettre le fouet en place.
Mettre les jaunes d’œufs, le sirop d'agave et l'alcool. Mélanger 3mn/Vit4 puis réserver dans un saladier. Le mélange doit blanchir et doubler de volume.
Rincer le bol, mettre le chocolat couper en morceaux, l'huile de coco, programmer 4mn/Vit4/50°
Verser le chocolat fondu sur les jaunes d’œufs. 

Un petit conseil aux amateurs de chocolat: ne vous avisez pas de tremper le doigt dans le mélange chocolat/jaunes d’œufs pour goûter, sauf si vous voulez prendre le risque de vous retrouver le saladier sur les genoux, la cuillère à la bouche et la tête dans les nuages. Dans ce cas mettez un point final à la recette, la préparation n'arrivera jamais dans le four! Ce mélange est super addictif!

Si vous résistez à cette étape ;-)  ajouter la farine et délicatement les blancs en neige. 

Verser la pâte dans un moule à cake (environ 10 cm de large, 5/6 cm de haut, 22/23 cm de long) et enfourner pour 25 mn à 180°, puis 10 mn à 150°. Tester la cuisson avec une lame de couteau qui doit ressortir sèche.
Laisser refroidir avant de démouler sur un plat de service.



A l'abordage, mille milliards de mille  sabords!



Sans Thermomix:

Faire fondre le chocolat au bain-marie avec l'huile de coco
Pendant ce temps, séparer les blancs de jaunes puis battre les blancs en neige. Réserver
Fouetter quelques minutes les jaunes avec le sirop d'agave et l'alcool, jusqu'à ce qu'ils blanchissent et augmentent de volume. Réserver.
mélanger dans un bol la farine et la levure. Réserver.

Dans un saladier mélanger délicatement à la spatule tous les ingrédients du cake (blancs en neige, bol de farine, les jaunes d’œufs mousseux et le chocolat fondu.)
Verser la pâte dans un moule à cake (environ 10 cm de large, 5/6 cm de haut, 22/23 cm de long) et enfourner pour 25 mn à 180°, puis 10 mn à 150°.  Tester la cuisson avec une lame de couteau qui doit ressortir sèche.
Laisser refroidir avant de démouler sur un plat de service.

vendredi 19 août 2016

Saint Jean Eudes



Ses parents qui ne peuvent pas avoir d'enfants, accomplissent un vœu en allant en pèlerinage à la chapelle de Notre-Dame de la Recouvrance où ils consacrent leur futur enfant à Notre-Seigneur et à Notre-Dame. Jean Eudes vient au monde le 14 novembre 1601, à Ri en Normandie près d'Argentan. (3 ans après l’Édit de Nantes.) Son père, d’une famille de paysans,  était tout à la fois laboureur et chirurgien de village. 
Jean, le futur saint,  sera finalement l’aîné de sept enfants, trois garçons et quatre filles.


A l'âge de douze ans, il fait vœu de chasteté et glisse un anneau au doigt d'une statue de la Vierge Immaculée pour qu'elle devienne son épouse. Se donnant tout à elle dans un amour exclusif, il l'implore qu'elle veuille bien en retour se donner toute à lui.

Il entre à l'Oratoire en 1623 et est ordonné prêtre en 1625 ; Pierre de Bérulle le remarque rapidement. Il est envoyé en « missions », et ses prêches touchent les cœurs et convertissent les Français. Il répand la prière commune matin et soir dans les familles, la récitation du chapelet, pousse à la communion fréquente. Et pour clore les missions, il invente les « feux de joie » !

« Sortez, sortez de ce sale et horrible torrent du monde, de ce torrent des épines qui vous entraîne dans le gouffre de la perdition ; et venez vous perdre saintement dans les douces eaux de ce fleuve de paix et ce torrent de délices. 
Hâtez-vous ! Qu'est-ce que vous attendez ? Ne savez-vous pas que c'est Jésus qui a fait le Cœur de Marie tel qu'il est, et qui a voulu en faire une fontaine de lumière, de consolation et de toutes sortes de grâces pour tous ceux qui y auront eu recours dans leurs nécessités ? 
Ne savez-vous pas que non seulement Jésus est résidant et demeurant continuellement dans le Cœur de Marie, mais qu'il est lui-même le Cœur de Marie, le Cœur de son Cœur et l'âme de son âme, et qu'ainsi venir au Cœur de Marie, c'est venir à Jésus ; honorer le Cœur de Marie, c'est honorer Jésus ; invoquer le Cœur de Marie, c'est invoquer Jésus ? »


L’œuvre de Saint Jean Eudes est considérable. Outre l’organisation de nombreuses missions et la fondation de la Compagnie de Jésus et Marie (les Eudistes), Saint Jean Eudes créa, en 1641, la Maison de Notre-Dame du Refuge pour les femmes repenties ou les filles en difficulté. Il participa aussi à la fondation de plusieurs congrégations féminines dont: l’Institut de N. D. de Charité, la Congrégation de N. D. de Charité du Bon Pasteur, la Congrégation des Sœurs de la Providence d’Évreux. 


S. Jean Eudes, fondateur
Tableau de G. Francisi (1909)
Conservé chez les Eudistes de Charlesbourg (Québec)


Il crée en 1641, une société de prêtres dédiée à la formation des séminaristes, du clergé et aux prédications dans les paroisses : la Société des prêtres de Jésus et de Marie, aussi appelée « les Eudistes ». Il combat ardemment le mouvement du jansénisme et participe à la Contre-Réforme. Les Eudistes sont interdits à la révolution et reviennent en France en 1826.Il meurt à Caen en France. En 1925, il est canonisé par Pie XI.


Il n’est pas inutile d’indiquer que Saint Jean Eudes fut le contemporain de Louis XIII et de Richelieu, puis de Mazarin et de Louis XIV. Il connut certainement les travaux de Saint François de Sales puisqu’il eut des relations très étroites avec la Visitation mais il ne connut probablement pas Marguerite-Marie, car les révélations dont elle fut favorisée restèrent secrètes jusqu’à la publication, par le Père de la Colombière, du Journal des Retraites, en 1685, soit cinq ans après la mort de Saint Jean Eudes. Parmi d’autres contemporains célèbres on peut citer encore Monsieur Vincent, Jean-Jacques Olier, Descartes ou Galilée.

L’hérésie janséniste, commençait à se répandre en France, et déjà elle divisait le clergé. De 1649 à 1953 la Fronde fera des ravages en France, appauvrissant considérablement le pays déjà affaibli par des épidémies de peste. Il en résultera des révoltes paysannes durement réprimées. Il convient de noter également que les décisions du Concile de Trente (1545 - 1563) avaient encore été insuffisamment appliquées, notamment en ce qui concernait la création des séminaires pour la formation des jeunes prêtres.


Il semble à peu près certain que c’est Saint Jean Eudes qui inaugura le culte aux sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Les liens entre Jean Eudes et les Cœurs de Jésus et de Marie furent très étroits tout au long de sa vie.
Il institua la fête du Cœur de Marie et la fête du Cœur de Jésus et rédigea les Offices de ces deux fêtes.

À une religieuse de Montmartre, il écrit : « Le Divin Cœur de Jésus et de Marie est cette fournaise dont les feux et les flammes ne se repaissent que de cœurs. Oh ! qu'heureux sont les cœurs qui se perdent dans ces divines flammes. »



Dans la rubrique "Question de foi" vous trouverez un texte de Saint Jean Eudes sur l'oraison. ICI


Sources:
Voies mystiques

congrégation Eudistes

Irremplaçable oraison !

En ce jour, fête de Saint Jean Eudes, voici un texte à méditer sur l'oraison.


1. Le saint exercice de l'oraison doit être mis au rang des principaux fondements de la vie et sainteté chrétiennes, parce que toute la vie de Jésus-Christ n'a été qu'une perpétuelle oraison, laquelle nous devons continuer et exprimer en notre vie, comme une chose si importante et si absolument nécessaire, que la terre qui nous porte, l'air que nous respirons, le pain qui nous sustente, le cœur qui bat dans notre poitrine, ne sont point si nécessaires à l'homme pour vivre humainement, que l'oraison est nécessaire à un chrétien pour vivre chrétiennement.

2. L'oraison est une participation à la vie des anges et des saints, â la vie de Jésus-­Christ et de sa très sainte Mère, et à la vie de Dieu même et des trois personnes divines. 

Car la vie des anges, des saints, de Jésus-Christ et de sa très sainte Mère n'est autre chose qu'un continuel exercice d'oraison et de contemplation, étant sans cesse occupée à contempler, glorifier et aimer Dieu, à lui demander pour nous les choses qui nous sont nécessaires. 

Et la vie des trois personnes divines est perpétuellement occupée à se contempler, se glorifier et aimer les unes les autres, qui est ce qui se fait premièrement et principalement dans l'oraison.

3. C'est la parfaite félicité, le souverain bonheur et le vrai paradis de la terre, car c'est par ce divin exercice que l'âme chrétienne est unie à son Dieu, qui est son centre, sa fin et son souverain bien. 

C'est là qu'elle le possède et qu'elle est possédée de lui. C'est là qu'elle lui rend ses devoirs, ses hommages, ses adorations, ses amours, et qu'elle reçoit de lui ses lumières, ses bénédictions et mille témoignages de l'amour excessif qu'il a pour elle. 

C'est là enfin que Dieu prend ses délices en nous, selon cette sienne parole : « Mes délices sont d'être avec les enfants des hommes », et qu'il nous fait connaître par expérience que les vraies délices et les parfaits contentements sont en Dieu, et que cent, voir mille ans des faux plaisirs du monde ne valent pas un moment des véritables douceurs que Dieu fait goûter aux âmes qui mettent tout leur contentement à converser avec lui par le moyen de la sainte oraison.

4.L'oraison est la vraie et la propre fonction de l'homme et du chrétien, puisque l'homme n'est créé que pour Dieu, pour être en société avec lui, et que le chrétien n'est sur la terre que pour y continuer ce que Jésus-Christ y a fait pendant qu'il y a été. 

C'est pourquoi je vous exhorte, autant qu'il m'est possible, et je vous conjure au nom de Dieu, vous qui lisez ces choses, puisque notre très aimable Jésus daigne prendre ses délices d'être et de converser avec nous par le moyen de la sainte oraison, de ne pas le priver de son contentement... 

Regardez cette affaire comme la première, la principale, la plus nécessaire, la plus pressée et la plus importante de toutes vos affaires, et dégagez, tant qu'il vous sera possible, des autres affaires moins nécessaires.

Saint Jean Eudes (1601-1680), La Vie et le Royaume de Jésus, II, § 11

lundi 15 août 2016

Que tu es belle, ô Marie !

L'Assomption (1759) Giovani Battista Tiepolo. Oratoire de la Pureté, Udine, Italie


10 Je tressaille de joie dans le Seigneur, 
mon âme exulte en mon Dieu. 
Car il m’a vêtue des vêtements du salut, 
il m’a couverte du manteau de la justice, 
comme le jeune marié orné du diadème, 
la jeune mariée que parent ses joyaux.
11 Comme la terre fait éclore son germe, 
et le jardin, germer ses semences, 
le Seigneur Dieu fera germer la justice 
et la louange devant toutes les nations.

Isaïe 61,10


  […]

Marie a été élevée au ciel corps et âme:  même pour le corps, il y a une place en Dieu. Le ciel n'est plus pour nous un domaine très éloigné et inconnu. Dans le ciel, nous avons une mère. C'est la Mère de Dieu, la Mère du Fils de Dieu, c'est notre Mère. Lui-même l'a dit. Il en a fait notre Mère, lorsqu'il a dit au disciple et à nous tous:  "Voici ta Mère!". Dans le ciel, nous avons une Mère. Le ciel s'est ouvert, le ciel a un cœur.

[…]

Marie est élevée corps et âme à la gloire du ciel et avec Dieu et en Dieu, elle est Reine du ciel et de la terre. Est-elle si éloignée de nous? Bien au contraire. Précisément parce qu'elle est avec Dieu et en Dieu, elle est très proche de chacun de nous. Lorsqu'elle était sur terre, elle ne pouvait être proche que de quelques personnes. 
Etant en Dieu, qui est proche de nous, qui est même "à l'intérieur" de nous tous, Marie participe à cette proximité de Dieu. 

Etant en Dieu et avec Dieu, elle est proche de chacun de nous, elle connaît notre cœur, elle peut entendre nos prières, elle peut nous aider par sa bonté maternelle et elle nous est donnée - comme le dit le Seigneur, - précisément comme "mère", à laquelle nous pouvons nous adresser à tout moment. 

Elle nous écoute toujours, elle est toujours proche de nous, et, étant la Mère du Fils, elle participe de la puissance du Fils, de sa bonté. Nous pouvons toujours confier toute notre vie à cette Mère, qui est proche de tous.

Rendons grâce au Seigneur, en ce jour de fête, pour le don de la Mère et prions Marie, afin qu'elle nous aide à trouver le bon chemin chaque jour. 
Amen.

Extrait de l'homélie de la messe du lundi 15 août 2005 prononcée par Benoît XVI dans l’église de la paroisse pontificale « San Tommaso da Villanova » de Castelgandolfo 









dimanche 14 août 2016

Je suis venu apporter un feu sur la terre!

 "Je suis venu allumer un feu sur la terre" Alina Reyes  (acrylique sur bois)


ÉVANGILE – selon Saint Luc 12, 49 – 53

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
49 « Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
50 Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
51 Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
53 ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »


Comment Jésus envisageait-il sa propre mission ? C’est ce que l’Évangile aujourd’hui veut nous faire comprendre en reprenant trois paroles assez étonnantes du Christ.

Alina Reyes  (détail)
La première fait appel l’image du feu : « C’est un feu que je suis venu allumer sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »

Chez les anciens prophètes d’Israël, le feu évoquait le jugement de Dieu dans les derniers temps du monde. Mais il s’agit ici d’autre chose, car déjà Jean le Baptiste avait annoncé à propos de Jésus : « Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu », ce qui allait se réaliser le jour de la Pentecôte, lorsque Jésus ressuscité enverrait sur les disciples rassemblés des langues de feu. C’est alors, écrit saint Luc, « qu’ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Ac 2,3).

L’incendie de Jésus dans le monde, c’est donc le feu de l’Esprit Saint gagnant de proche en proche, purifiant tout, embrasant tout, illuminant tous les hommes. C’est l’Esprit Saint allumant la foi dans le cœur des hommes grâce à la parole portée jusqu’au bout du monde par les témoins de Jésus.

« Comme je voudrais, disait Jésus, comme j’ai hâte qu’il soit déjà allumé ! » Et ce désir de Jésus, nous avons à l’entendre encore aujourd’hui et à y répondre personnellement, car le feu de Jésus couve en nous depuis notre naissance à la vie de Dieu, depuis que le Père a posé sur nous, au baptême, le sceau de son Esprit. Il couve en nous, et il s’assoupit, comme tous les feux qu’on abandonne. C’est pourquoi aujourd’hui la parole de Jésus vient nous réveiller, dans notre lassitude : « Ce feu, comme je voudrais qu’il ait pris en toi. Je te voudrais arden­t(e), fervent(e) comme la braise ; je te voudrais actif(-ve) comme la flamme, toujours impatiente de se commu­niquer. Ne laisse pas en toi mourir le feu ! »

Alina Reyes (détail)
Sans transition, et d’une manière paradoxale, Jésus passe du feu à l’image de l’eau : « C’est un baptême que j’ai à recevoir, et comme cela me pèse jusqu’à ce qu’il soit accompli ! »

Un baptême, c’est une plongée dans l’eau en vue d’une purification. Mais pourquoi Jésus dit-il : « J’ai à recevoir un baptême », puisqu’il a été plongé déjà dans le Jourdain ? Et par ailleurs jamais il n’a eu besoin de purification spirituelle, lui, le Saint de Dieu !

En réalité, la plongée que Jésus envisage, c’est une immersion dans la souffrance. Il sent venir la Passion qui va le submerger ; il sait que les grandes eaux de la mort vont l’engloutir, lui, le Juste, pour que soit purifié le genre humain tout entier. Et il a hâte que ce baptême soit accompli. Non pas comme un combattant menacé, qui se précipiterait dans la mort en disant : « Qu’on en finisse tout de suite ! », mais parce que cette plongée dans la Passion va lui permettre d’accomplir l’œuvre du Père, parce que sa mort va donner la vie à tous les hommes, et parce que lui-même, le propre Fils de Dieu, à travers cette mort va passer à la gloire du Père.

Ce baptême dans la mort pour le salut du monde était une idée familière à Jésus. En effet lorsque, un peu plus tard, Jacques et Jean revendiqueront les deux places d’honneur dans son Royaume, Jésus, pour toute réponse, leur demandera : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ou être baptisé du baptême dont je vais être baptisé ? » C’est-à-dire : serez-vous capables de me suivre jusque dans le martyre ?

Ainsi Jésus est conscient que pour allumer sur la terre le feu de l’Esprit Saint il doit passer lui-même par le baptême des souffrances.

Quant à nous, ses témoins, nous aurons aussi notre part d’épreuves. Nous ne donnerons pas tous notre vie, notre sang, pour la cause de Jésus ; pourtant tous nous aurons, et nous avons dès aujourd’hui, à nous compromettre pour lui, non seulement devant des étrangers, mais jusqu’au milieu des gens qui nous sont les plus proches, jusqu’au sein de notre propre famille.

C’est ainsi que l’on peut comprendre la troisième parole mystérieuse de Jésus : « Pensez-vous que ce soit la paix que je suis venu mettre sur la terre ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. »



Là encore, entendons bien le langage paradoxal de Jésus. 

Lui qui a proclamé : « Heureux les artisans de paix », lui qui est apparu « pour guider nos pas sur une route de paix » (Lc 1,79), lui « qui est notre paix » (Ep 2,14), ne nous dit pas aujourd’hui : « Je veux la brouille dans les familles, je veux l’incompréhension entre les générations », mais - et c’est tout différent - il prévoit que la fidélité à son Évangile amènera ses disciples à être incompris et rejetés, parfois même de ceux qui leur sont les plus chers. La parole de Jésus à l’œuvre dans notre cœur nous conduira parfois, dans la communauté, à poser humblement des choix, à garder un cap, à opter pour la Montée du Carmel, pour la conversion de notre groupe, à contre-pente de certains conforts de vie ou de pensée.

C’est ce que l’Évangile appelle « être signe en butte à la contradiction » : cela n’a rien à voir avec l’intransigeance ou la mauvaise humeur, et cela réclame bien plutôt un parti pris de douceur et de non-violence.

Ainsi, à l’engagement du Christ jusqu’à la Croix pour le salut des hommes devra répondre le courage des baptisés pour témoigner de lui jusque dans la vie familiale. Et l’une des plus belles victoires d’un chrétien ou d’une chrétienne sera d’apporter la paix de Jésus même dans une famille divisée, même dans une communauté longtemps visitée par l’épreuve, même entre des sœurs qui doivent réapprendre à se faire confiance.

Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d. Carmel en France.

lundi 8 août 2016

Lait d'amandes maison: Recettes.

2 recettes, 2 proportions.
Voir notes préliminaires ICI

Recette à l'extracteur Kuvings:


100 g d'amandes

Eau pour trempage
500 à 800 g d'eau de source à votre convenance.

Faire tremper la veille les amandes dans un bon volume d'eau. Changer l'eau au moins une fois sur les 24h.
Égoutter et rincer les amandes à l'eau froide.
Insérer les amandes petit à petit dans l'extracteur en alternant avec de l'eau de source
Avec l'extracteur Kuvings pas besoin de filtrer le lait obtenu qui est très limpide.
La pulpe restante peut être utilisée dans des pâtisseries, pour réaliser des financiers, des barres énergétiques....


Ce lait extrait à froid se conserve 2 à 3 jours au réfrigérateur.



Recette au Thermomix:

250 g d'amandes entières non émondées
2000 g d'eau pour le trempage
800-1000 g d'eau

La veille, faire tremper les amandes dans un saladier avec 1 l d'eau. Au bout de quelques heures, changer l'eau et remettre tremper dans un autre litre d'eau.
24 h plus tard, égoutter à l'aide du panier cuisson.

Mettre les amandes trempées et les 800 ou 1000 g d'eau dans le bol.
Mixer 2mn/Vit10

Laisser "infuser" 10mn, puis filtrer le lait d'amandes à l'aide du panier cuisson. 
Presser la pulpe à l'aide de la spatule pour en extraire le lait au maximum. (Ou filtrer dans une étamine, ou un collant)



La pulpe peut être utilisée comme ci-dessus. Même temps de conservation.

Comparatif entre les 2 méthodes:

Avec l'extracteur:  le lait est beaucoup limpide, aucune matière en suspension. Parfum d'amande assez discret.
Version Thermomix.
Au Thermomix: un lait plus "épais" car plus de matière en suspension, plus coloré et davantage parfumé. J'ai utilisé un tamis filtre plus fin que le panier Thermomix.





Vous pouvez relire l'article "Lait d'amande maison. Généralités"


mercredi 3 août 2016

Bouchées aux poissons.


Les enfants ont du mal à manger du poisson? Pas besoin de sortir la grosse cavalerie, avec cette recette cela va passer tout seul!

100/150 g de filet de poisson blanc 
1 tablette de bouillon de légumes
Eau.

Pour la pâte à choux:
80 g de beurre
120 g de farine
3 œufs moyens
150 g d'eau

1/2 cc de sel
100 g de fromage râpé
30 gr de râpé pour le décor sur le dessus.
Facultatif et en fonction des goûts: mélange ail-ciboulette, persil, poivre.

Sudistes et Nordistes vont bien finir par s'entendre...!


Dans une casserole mettre de l'eau, la tablette de bouillon de légumes. Amener à ébullition. Mettre les filets de poisson dans l'eau bouillante. Lorsque le bouillon reprend, arrêter la source de chaleur couvrir avec un couvercle et laisser en attente le temps de faire la pâte à choux.


Mettre dans le bol du Thermomix l'eau, le beurre et le sel 

Régler 5 mn/100°/Vit 1

A l'arrêt de la minuterie, ajouter la farine et mélanger 1mn30/Vit3

Laisser refroidir la préparation 5 mn

Préchauffer le four à 200° 

Au bout des 5 mn de refroidissement, ajouter 1 à 1 les œufs toutes les 15 secondes par le trou du couvercle sur les couteaux en marcheVit5, et laisser tourner 30 sec après l'insertion du dernier œuf.

Ajouter le fromage râpé, (les herbes, le poivre) mélanger environ 10 sec/Vit2

A l'aide d'une écumoire sortir les filets de poisson du bouillon, les écraser avec une fourchette, puis la chair à la pâte dans le bol. Mélanger 30 sec/Vit3

A l'aide de 2 petites cuillères, faire des petits tas de la grosseur d'une noix sur un tapis de cuisson, du papier sulfurisé ou sur une plaque silicone mini-empruntes.
Mettre le fromage râpé sur le dessus.

Enfourner 20/25 mn en fonction de la taille des bouchées et de votre four.







Pour les grands c'est bon aussi ;-) !