Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

dimanche 31 juillet 2016

Homélie du souvenir.

Rosace de la cathédrale Notre-Dame de Paris.


Une fois n'est pas coutume: - A la place de la parole du dimanche, je vous partage l'homélie de Monseigneur André vingt-Trois qu'il a donné à la messe pour les victimes de Saint-Étienne du Rouvray ce mercredi 27 juillet 2016 à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Espérons que nos hommes politiques et tout un chacun sauront en retirer la substantifique moelle et œuvrer pour un monde meilleur...



Jr 15, 10.16-21 ; Ps 58 ; Mt 13,44-46

Mesdames et Messieurs,
Frères et Sœurs,

1. Seigneur, nous as-tu abandonnés ?


« Serais-tu pour moi un mirage, comme une eau incertaine ? »En ce moment terrible que nous vivons, comment ne ferions-nous pas nôtre ce cri vers Dieu du prophète Jérémie au milieu des attaques dont il était l’objet ? Comment ne pas nous tourner vers Dieu et comment ne pas Lui demander des comptes ? Ce n’est pas manquer à la foi que de crier vers Dieu. C’est, au contraire, continuer de lui parler et de l’invoquer au moment même où les événements semblent remettre en cause sa puissance et son amour. C’est continuer d’affirmer notre foi en Lui, notre confiance dans le visage d’amour et de miséricorde qu’il a manifesté en son Fils Jésus-Christ.

Ceux qui se drapent dans les atours de la religion pour masquer leur projet mortifère, ceux qui veulent nous annoncer un Dieu de la mort, un moloch qui se réjouirait de la mort de l’homme et qui promettrait le paradis à ceux qui tuent en l’invoquant, ceux-là ne peuvent pas espérer que l’humanité cède à leur mirage. L’espérance inscrite par Dieu au cœur de l’homme a un nom, elle se nomme la vie. L’espérance a un visage, le visage du Christ livrant sa vie en sacrifice pour que les hommes aient la vie en abondance. L’espérance a un projet, le projet de rassembler l’humanité en un seul peuple, non par l’extermination mais par la conviction et l’appel à la liberté. C’est cette espérance au cœur de l’épreuve qui barre à jamais pour nous le chemin du désespoir, de la vengeance et de la mort.


C’est cette espérance qui animait le ministère du P. Jacques Hamel quand il célébrait l’Eucharistie au cours de laquelle il a été sauvagement exécuté. C’est cette espérance qui soutient les chrétiens d’Orient quand ils doivent fuir devant la persécution et qu’ils choisissent de tout quitter plutôt que de renoncer à leur foi. C’est cette espérance qui habite le cœur des centaines de milliers de jeunes rassemblés autour du Pape François à Cracovie. C’est cette espérance qui nous permet de ne pas succomber à la haine quand nous sommes pris dans la tourmente.

Cette conviction que l’existence humaine n’est pas un simple aléa de l’évolution voué à la destruction inéluctable et à la mort habite le cœur des hommes quelles que soient leurs croyances et leurs religions. C’est cette conviction qui a été blessée sauvagement à Saint-Étienne du Rouvray et c’est grâce à cette conviction que nous pouvons résister à la tentation du nihilisme et au goût de la mort. C’est grâce à cette conviction que nous refusons d’entrer dans le délire du complotisme et de laisser gangréner notre société par le virus du soupçon.

On ne construit pas l’union de l’humanité en chassant les boucs-émissaires. On ne contribue pas à la cohésion de la société et à la vitalité du lien social en développant un univers virtuel de polémiques et de violences verbales. Insensiblement, mais réellement cette violence virtuelle finit toujours par devenir une haine réelle et par promouvoir la destruction comme moyen de progrès. Le combat des mots finit trop souvent par la banalisation de l’agression comme mode de relation. Une société de confiance ne peut progresser que par le dialogue dans lequel les divergences s’écoutent et se respectent.

2. La peur de tout perdre

La crise que traverse actuellement notre société nous confronte inexorablement à une évaluation renouvelée de ce que nous considérons comme les biens les plus précieux pour nous. On invoque souvent les valeurs, comme une sorte de talisman pour lequel nous devrions résister coûte que coûte. Mais on est moins prolixe sur le contenu de ces valeurs, et c’est bien dommage. Pour une bonne part, la défiance à l’égard de notre société, – et sa dégradation en haine et en violence – s’alimente du soupçon selon lequel les valeurs dont nous nous réclamons sont très discutables et peuvent être discutées. Pour reprendre les termes de l’évangile que nous venons d’entendre : quel trésor est caché dans le champ de notre histoire humaine, quelle perle de grande valeur nous a été léguée ? Pour quelles valeurs sommes-nous prêts à vendre tout ce que nous possédons pour les acquérir ou les garder ? Peut-être, finalement, nos agresseurs nous rendent-ils attentifs à identifier l’objet de notre résistance ?

Quand une société est démunie d’un projet collectif, à la fois digne de mobiliser les énergies communes et capable de motiver des renoncements particuliers pour servir une cause et arracher chacun à ses intérêts propres, elle se réduit à un consortium d’intérêts dans lequel chaque faction vient faire prévaloir ses appétits et ses ambitions. Alors, malheur à ceux qui sont sans pouvoir, sans coterie, sans moyens de pression ! Faute de moyens de nuire, ils n’ont rien à gagner car ils ne peuvent jamais faire entendre leur misère. L’avidité et la peur se joignent pour défendre et accroître les privilèges et les sécurités, à quelque prix que ce soit.

Est-il bien nécessaire aujourd’hui d’évoquer la liste de nos peurs collectives ? Si nous ne pouvons pas nous en affranchir, en nommer quelques-unes nous donne du moins quelque lucidité sur le temps que nous vivons. Jamais sans doute au cours de l’histoire de l’humanité, nous n’avons connu globalement plus de prospérité, plus de commodités de vie, plus de sécurité, qu’aujourd’hui en France. Les plus anciens n’ont pas besoin de remonter loin en arrière pour évoquer le souvenir des misères de la vie, une génération suffit. Tant de biens produits et partagés, même si le partage n’est pas équitable, tant de facilités à vivre ne nous empêchent pas d’être rongés par l’angoisse. Est-ce parce que nous avons beaucoup à perdre que nous avons tant de peurs ?



L’atome, la couche d’ozone, le réchauffement climatique, les aliments pollués, le cancer, le sida, l’incertitude sur les retraites à venir, l’accompagnement de nos anciens dans leurs dernières années, l’économie soumise aux jeux financiers, le risque du chômage, l’instabilité des familles, l’angoisse du bébé non-conforme, ou l’angoisse de l’enfant à naître tout court, l’anxiété de ne pas réussir à intégrer notre jeunesse, l’extension de l’usage des drogues, la montée de la violence sociale qui détruit, brûle, saccage et violente, les meurtriers aveugles de la conduite automobile… Je m’arrête car vous pouvez très bien compléter cet inventaire en y ajoutant vos peurs particulières. Comment des hommes et des femmes normalement constitués pourraient-ils résister sans faiblir à ce matraquage ? Matraquage de la réalité dont les faits divers nous donnent chaque jour notre dose. Matraquage médiatique qui relaie la réalité par de véritables campagnes à côté desquelles les peurs de l’enfer des prédicateurs des siècles passés font figure de contes pour enfants très anodins.

Comment s’étonner que notre temps ait vu se développer le syndrome de l’abri ? L’abri antiatomique pour les plus fortunés, abri de sa haie de thuyas pour le moins riche, abri de ses verrous, de ses assurances, appel à la sécurité publique à tout prix, chasse aux responsables des moindres dysfonctionnements, bref nous mettons en place tous les moyens de fermeture. Nous sommes persuadés que là où les villes fortifiées et les châteaux-forts ont échoué, nous réussirons. Nous empêcherons la convoitise et les vols, nous empêcherons les pauvres de prendre nos biens, nous empêcherons les peuples de la terre de venir chez nous. Protection des murs, protection des frontières, protection du silence. Surtout ne pas énerver les autres, ne pas déclencher de conflits, de l’agressivité, voire des violences, par des propos inconsidérés ou simplement l’expression d’une opinion qui ne suit pas l’image que l’on veut nous donner de la pensée unique.

Silence des parents devant leurs enfants et panne de la transmission des valeurs communes. Silence des élites devant les déviances des mœurs et légalisation des déviances. Silence des votes par l’abstention. Silence au travail, silence à la maison, silence dans la cité ! A quoi bon parler ? Les peurs multiples construisent la peur collective, et la peur enferme. Elle pousse à se cacher et à cacher.

C’est sur cette inquiétude latente que l’horreur des attentats aveugles vient ajouter ses menaces. Où trouverons-nous la force de faire face aux périls si nous ne pouvons pas nous appuyer sur l’espérance ? Et, pour nous qui croyons au Dieu de Jésus-Christ, l’espérance c’est la confiance en la parole de Dieu telle que le prophète l’a reçue et transmise : « Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te sauver et te délivrer. Je te délivrerai de la main des méchants, je t’affranchirai de la poigne des puissants. »

« Mon rempart, c’est Dieu, le Dieu de mon amour. »




Amen !

Cardinal André VINGT-TROIS
Archevêque de Paris.

mardi 26 juillet 2016

Lait d'amande maison.Généralités.



Questions diverses autour du lait d'amande.

Pourquoi faire son lait d'amande?
Il y a déjà un bon moment que je n'utilise pratiquement plus de lait de vache. Lorsque je suis passée au lait d'amande, je l'achetais en magasin bio ou super marché. Mais quand on regarde de près la composition de ces boites aux packagings très attirants, nous nous apercevons que ces laits, même s'ils sont bio ne sont pas exempts d'ajouts divers: sucre, amidon de riz, sel, algue marine pour un supplément de calcium, etc ....
Ça dépanne, ce n'est pas mal pour réaliser des desserts, mais pour une béchamel ce n'est pas top. Même pour moi qui aime le sucré/salé!
Et pourquoi encore et toujours du sucre ajouté?

Quels avantages y-a-t-il à consommer du lait d'amande plutôt que du lait de vache?

- le lait d’amande ne contient pas de lactose. Le lactose étant le sucre du lait animal qu’une majorité de personne ne digère pas très correctement.
- En fonction de sa concentration en eau, de la qualité des amandes, il a un goût de: + où - neutre à parfumé.
- Il contient de nombreux nutriments essentiels : 50 % des apports quotidiens de vitamine E (bon pour la peau), fer et riboflavine (bons pour les muscles), calcium (30 %) et vitamine D 
- Sa teneur en sucre est faible:
un verre de lait d’amande ne contient que 60 calories contre 146 pour le lait entier, 122 pour le lait demi-écrémé, et 86 pour le lait écrémé. Si vous cherchez à perdre du poids, le lait d’amande peut donc être intéressant.

Pourquoi faire tremper les amandes?

Le trempage de 3 h minimum à 24 h est important pour plusieurs raisons:
- Cela va attendrir l'amande qui va pouvoir être hachée ou broyée plus facilement par votre appareil.
- Le trempage accélère un processus de germination qui va augmenter la qualité nutritionnelle de l'amande. Elle devient également plus digeste.
- Lors du trempage la peau marron va se débarrasser d’inhibiteurs d’enzymes. Ces inhibiteurs d'enzymes  empêchent d'assimiler correctement les minéraux comme le calcium, magnésium, potassium. Donc bien jeter l'eau de trempage et ne pas hésiter à changer l'eau plusieurs fois.


Inconvénients:

Faire son lait d'amandes soi-même nécessite un peu d'anticipation. Même si ce lait se conserve 2/3 jour au réfrigérateur, il faut prévoir le temps de trempage et ne peut donc être réalisé en instantané. Prévoir ses recettes un peu en avance. Pour les impulsives ou étourdies comme moi, ça coince parfois ;-) 

Le prix:

Penchons nous un peu sur le prix d'un litre de lait d'amandes. Que ce soit en magasin bio ou non, le lait d'amandes coûte plutôt cher: entre 3,30 euro/l (chez Bjorg) et 5,45 euro/l (La Mandorle) Quand on sait que le composant principal est de l'eau, et qu'il y peut y avoir entre 3 et 8% d'amandes, cela donne quelque peu à réfléchir!
Les bonnes amandes sont également onéreuses: entre 20 et 30 euro/kg pour des amandes bio de bonne qualité. On en trouve en grande surface entre 12 et 15 euro/kg, mais la provenance et les traitements subits manques de transparence...

Je ne suis pas experte en mathématiques (et ceux qui me connaisse le savent bien) mais si je mets 100 g d'amandes dans 1 litre d'eau et si je compte une moyenne de 25 euro/kg d'amandes, mon litre de lait me revient à 2,50 euro/l (je ne compte pas le prix de l'eau)
Et en prime, avec la pulpe sèche récupérée à la sortie de l'extracteur, je me fabrique de bons petits gâteaux, type rocher ou financier! 
Je pense donc que l'on a tout intérêt à faire son lait d'amandes soi-même! 



Petit tour sur différentes sortes de lait végétaux possible, à base d'amandes, noix, céréales et leurs propriétés.





Le  lait d’amande : lait nutritif et antiseptique pour les intestins. Il contient des vitamines A, B et E, du calcium, du fer, du magnésium en grande quantité et des fibres. Son goût est délicieux.

 
Le  lait de noisette : reminéralisant, vermifuge (permet d’éradiquer les parasites intestinaux) et très digeste. Riche en calcium, fer, magnésium et en acides gras mono-insaturés.






Le lait de coco : contient des minéraux, du fer, du magnésium et du  zinc. Cependant c’est un des laits végétaux les moins digestes, préférez-le pour aromatiser certains plats spécifiques comme le curry.







Le lait de riz : lait de céréale réputé le plus doux et le plus digeste. Il contient de la silice, constituant essentiel des os, tendons et cartilages, ce qui permet la bonne fixation du calcium et du magnésium.




Le lait de soja : le lait végétal le plus riche en calcium et en protéines mais il est également très indigeste, c’est pourquoi il est déconseillé pour les enfants. De plus, il ne faut pas abuser des produits à base de soja car leurs effets sur la santé peuvent être contre-productifs lorsqu’ils sont consommés en grande quantité.







Le lait d’avoine : contient du calcium, du fer, du magnésium, des vitamines E et B et du gluten donc à éviter pour les intolérants au gluten.





Et si nous laissions le bon lait de vache aux veaux?

..... Alors on se lance?







dimanche 24 juillet 2016

Seigneur, apprends nous à prier!

La prière du berger (1864) Jozef Israëls Museum of Art, Toledo, Ohio,USA

ÉVANGILE – selon Saint Luc 11, 1-13
1 Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière.

Quand il eut terminé,
un de ses disciples lui demanda :
« Seigneur, apprends-nous à prier,
comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. »
2 Il leur répondit :
« Quand vous priez, dites :
Père,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne.
3 Donne-nous le pain
dont nous avons besoin pour chaque jour
4 Pardonne-nous nos péchés,
car nous-mêmes, nous pardonnons aussi
à tous ceux qui ont des torts envers nous.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation. »
5 Jésus leur dit encore :
« Imaginez que l’un de vous ait un ami
et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander :
‘Mon ami, prête-moi trois pains,
6 car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi,
et je n’ai rien à lui offrir.’
7 Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond :
‘Ne viens pas m’importuner !
La porte est déjà fermée ;
mes enfants et moi, nous sommes couchés.
Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose’.
8 Eh bien ! je vous le dis :
même s’il ne se lève pas pour donner par amitié,
il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami,
et il lui donnera tout ce qu’il lui faut.
9 Moi, je vous dis :
Demandez, on vous donnera ;
cherchez, vous trouverez ;
frappez, on vous ouvrira.
10 En effet, quiconque demande reçoit ;
qui cherche trouve ;
à qui frappe, on ouvrira.
11 Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson,
lui donnera un serpent au lieu du poisson ?
12 ou lui donnera un scorpion
quand il demande un œuf ?
13 Si donc vous, qui êtes mauvais,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants,
combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint
à ceux qui le lui demandent ! »





... " L’invocation « Notre Père » nous situe d’emblée dans une relation filiale envers lui (notre Dieu). C’était une expression déjà traditionnelle dans l’Ancien Testament ; par exemple chez Isaïe : « C’est toi, Seigneur, qui es notre Père, notre Rédempteur depuis toujours. » (Is 63, 16).

Les deux premières demandes portent sur le Nom et le Règne. 

« Que ton Nom soit sanctifié » : dans la Bible, le Nom représente la Personne ; dire que Dieu est Saint, c’est dire qu’Il est « L’Au-delà de tout » ; nous ne pouvons donc rien ajouter au mystère de sa Personne ; cette demande « Que ton Nom soit sanctifié » signifie « Fais-toi reconnaître comme Dieu ».

« Que ton Règne vienne » : répétée quotidiennement, cette demande fera peu à peu de nous des ouvriers du Royaume ; car la volonté de Dieu, on le sait bien, son « dessein bienveillant » comme dit Paul c’est que l’humanité, rassemblée dans son amour, soit reine de la création : 
« Remplissez la terre et dominez-la » (Gn 1, 27)
Et les croyants attendent avec impatience le jour où Dieu sera enfin véritablement reconnu comme roi sur toute la terre : « Le SEIGNEUR se montrera le roi de toute la terre » annonçait le prophète Zacharie (Za 14, 9)
Notre prière, notre petite méthode d’apprentissage de la langue de Dieu va donc faire de nous des gens qui désirent avant tout que le nom de Dieu, que Dieu lui-même soit reconnu, adoré, aimé, que tout le monde le reconnaisse comme Père ; nous allons devenir des passionnés d’évangélisation, des passionnés du Règne de Dieu.

Les trois autres demandes concernent notre vie quotidienne : « Donne-nous », « Pardonne-nous », « Ne nous soumets pas » ; nous savons bien qu’il ne cesse d’accomplir tout cela, mais nous nous mettons en position d’accueillir ces dons.



« Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour »: la manne tombée chaque matin dans le désert éduquait le peuple à la confiance au jour le jour ; cette demande nous invite à ne pas nous inquiéter du lendemain et à recevoir chaque jour notre nourriture comme un don de Dieu. Le pluriel « notre pain » nous enseigne également à partager le souci du Père de nourrir tous ses enfants.


« Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous » : le pardon de Dieu n’est pas conditionné par notre comportement, le pardon fraternel n’achète pas le pardon de Dieu ; mais il est pour nous le seul chemin pour entrer dans le pardon de Dieu déjà acquis d’avance : celui dont le coeur est fermé ne peut accueillir les dons de Dieu.

« Ne nous laisse pas entrer en tentation » : nous nous trouvons devant un problème de traduction, car, une fois encore, la grammaire de l’hébreu diffère de la nôtre : la forme verbale employée dans la prière juive signifie « fais que nous n’entrions pas dans la tentation ». Il s’agit de toute tentation, certainement, mais surtout de la plus grave, celle qui nous poursuit aux heures difficiles : la tentation de douter de l’amour de Dieu.

Que de demandes ! Toute notre vie, toute la vie du monde est concernée : apparemment, parler la langue de Dieu, c’est savoir demander. Nous nous posons parfois la question : est-ce bien élégant de passer notre vie à quémander ? La réponse est là : la prière de demande est plus que permise, elle est recommandée ; si l’on y réfléchit, il y a là un bon apprentissage de l’humilité et de la confiance. 
Notre petit apprentissage continue ; il faut dire que ce ne sont pas n’importe quelles demandes : pain, pardon, résistance aux tentations ; nous apprendrons à désirer que chacun ait du pain : le pain matériel et aussi tous les autres pains dont l’humanité a besoin ; et puis bientôt, notre seul rêve sera de pardonner et d’être pardonnés ; et enfin, dans les tentations, (il y en aura inévitablement), nous apprendrons à garder le cap : nous lui demandons de rester le maître de la barque. A noter aussi que nous allons sortir de notre petit individualisme : toutes ces demandes sont exprimées au pluriel, chacun de nous les formule au nom de l’humanité tout entière.

Au fond, il y a un lien étroit entre les premières demandes du Notre Père et les suivantes ; nous demandons à Dieu les munitions nécessaires à notre mission de baptisés dans le monde : « Donne-nous tout ce qu’il nous faut de pain et d’amour, et protège-nous pour que nous ayons la force d’annoncer ton Royaume. » ..."
Retrouver la totalité de cette méditation de M-N Thabut ICI

Tu écoutes, Seigneur, quand je crie vers toi. Regarde ma prière, entends ma voix. (D’après le Ps 137)

mardi 19 juillet 2016

Duo sur canapé.



Drôle de titre me direz-vous! Je ne vais pas vous parler d'une pièce de théâtre ou Jacques Balutin et Daniel Prévost ont excellé dans une comédie en 3 actes du même nom.
Non, je vais bien vous parler de recettes. Pas une, mais deux que vous pourrez savourer sur votre canapé soit à l'apéritif, soit pour un petit goûter entre amis.

Saviez-vous qu'il est possible de manger un même fruit, un même légume 2 fois de suite? 
Comment est-ce possible?

La première fois comme ceci:




et la deuxième fois comme cela:






Si vous avez une centrifugeuse ou un extracteur de jus, vous savez bien qu'après avoir extrait le jus d'un fruit ou d'un légume il reste une matière sèche: la pulpe.

Cela fait toujours un peu mal au cœur de la jeter, de la mettre au pourrissoir (quand on a la chance d'en avoir un) ou de la donner aux poules (ce qui est encore plus rare comme recyclage).
Alors pourquoi ne pas transformer cette matière sèche riche en fibre en de délicieux muffins bien moelleux et réjouir une deuxième fois nos papilles?
Ainsi vous bénéficiez d'un fruit sous 2 formes bien différentes. 

Voici la recette pour le jus (2 personnes):
2 carottes
1 pomme
2 pèches jaune
1/2 citron
Quelques feuilles de basilic ou menthe au choix.



Si les ingrédients sont bio, bien les brosser à l'eau, les couper en morceaux, retirer noyaux et pépins. Retirer seulement la peau du citron (facultatif selon les goûts)
Si les ingrédients ne sont pas bio, les éplucher. Couper chaque fruit ou légume en morceaux.
Passer l'ensemble à la centrifugeuse ou à l'extracteur.
Dégustez sans tarder ce bon jus de fruit!

Pour les muffins  la pulpe de fruits:

Récupérer la pulpe du jus: environ 120-150 g
2 œufs
60 g de farine
50 g de sucre blond (ou fleur de coco)
60 g de poudre d'amande 
50 ml d'huile
1 c à c de bicarbonate de soude ou
1/2 sachet de levure
1 pincée de fleur de sel
1 pointe de couteau de cannelle
Pulpe après extraction du jus.

Avec le Thermomix:
Préchauffer le four à 190°
Mettre tous les ingrédients dans le bol et mélanger 30s/Vit4
Remplir des empruntes à muffins ou mini briochettes.
Cuire au four 25mn. Laisser refroidir, démouler.


Sans Thermomix:
Mélanger dans un saladier les œufs et le sucre. Ajouter et mélanger entre chaque ingrédients l'un après l'autre: l'huile, la farine, la poudre d'amande la pincée de sel, la cannelle et la levure. 
Enfourner dans les petits moules, cuire 25m à 190°



dimanche 17 juillet 2016

La meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée.

Jésus chez Marthe et Marie de Paul-Alexandre-Alfred Leroy (1860-1940)

ÉVANGILE – selon Saint Luc 10, 38-42
En ce temps-là,

38 Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
39 Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
40 Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
41 Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
42 Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »








Seigneur, Marthe, avec sa porte ouverte, ses bras ouverts, son sourire, et toute son attitude, veut montrer l’accueil à ta personne. 














Marie, par son attention à toi, à ta parole, à ce que tu as dans ton cœur, t’accueille aussi. 










Les deux t’accueillent, tout entier : toi en tant que personnalité, et ta personne, ton cœur, ce que tu as a apporter ce jour là. Aide-moi à trouver comment je suis appelé à t’accueillir et à accueillir les autres, avec ma façon d’être. 

Méditation de Sabine Laxague, consacrée de Regnum Christi



samedi 16 juillet 2016

Crème de Salidou.


Et si nous allions faire un petit tour en Bretagne, déguster sur une bonne crêpe (ou directement à la petite cuillère, heu non! cela ne serait pas raisonnable) cette savoureuse spécialité: le Salidou. 

Crée dans les années 50 par des pâtissiers quiberonnais, le Salidou ou caramel au beurre salé a vite conquis petits et grands!
La Bretagne est un peu loin pour vous? Pas de problème! Le Thermomix va nous faire voyager sans sortir de notre cuisine...



75 gr de beurre salé (avec des cristaux)
130 gr de sucre de canne complet
210 g de crème fleurette


Insérer le fouet dans le bol.

Mettre le beurre salé coupé en morceaux et le sucre de canne complet dans le Thermomix. 

Chauffer 4 min/60°C/Vit 2.

Ajouter la crème fleurette et cuire 55 min/100°C/Vit1 sans le gobelet doseur.

Transvaser le contenu du Thermomix dans un pot à confiture et réserver au frigo. 

Et voila c'est tout simple!



Remarques
- Vous pouvez utiliser du sucre de canne appelé Rapadura. Ses grains sont très foncés et ont un goût de caramel et de réglisse qui va parfaitement pour cette recette. Si vous utilisez un sucre blond la couleur finale sera plus claire.
- Se conserve à peu près 1 mois au réfrigérateur. Mais il devrait être mangé bien avant! 

mardi 12 juillet 2016

Conversion miraculeuse de Claude Newman.


"Parfois le mauvais train peut vous emmener à la bonne gare."

Cette citation extraite du très beau film: The lunchbox peut paraître mal choisie pour illustrer le hasard de la vie qui a conduit Claude Newman tout jeune marié à la chaise électrique. Pourtant quand on croit que notre destination finale est la Vie Éternelle, on peut légitimement se poser la question: 
- Claude Newman aurait-il eu la grâce de la conversion sans son emprisonnement?


Voici son histoire:

Les événements miraculeux de la conversion de Claude Newman se déroulèrent aux États-Unis, dans l'État du Mississippi en 1944. Le récit de ces événements a été fait par le père O'Leary, un prêtre du Mississippi, qui a été directement impliqué dans les événements. Il a laissé pour la postérité un enregistrement audio.


Claude Newman était un homme noir américain qui travaillait dans les champs d'un propriétaire terrien. Il s'était marié, à peine âgé de 17 ans à une jeune femme du même âge que lui. Deux années après le mariage de Claude, alors qu'il était occupé au travail des champs, un employé vint lui dire qu'il avait entendu sa femme crier et appeler à l'aide à la maison. Immédiatement, Claude se précipita en toute hâte chez lui et trouva un homme en train de violenter son épouse.

Claude, voyant rouge, saisit une hache et porta un coup sur la tête de l'homme qui fut ouverte et mourut sur le coup. Lorsqu'ils eurent identifiés l'homme, ils découvrirent qu'il était l'employé favori du propriétaire pour qui Claude travaillait. Claude fut arrêté et condamné pour meurtre à mourir sur la chaise électrique. (La peine de mort par injection létale est toujours en application dans cet état)

En attendant son exécution, il partageait en prison une sorte d'ensemble de cellules avec quatre autres prisonniers. Une nuit, les cinq hommes étaient assis et parlaient entre eux. Alors qu'ils manquaient  de sujet de conversation, Claude remarqua une médaille sur une chaîne autour du cou d'un co-détenu. Il demande ce que c'était, et l'homme lui répondit que c'était une Médaille Miraculeuse. Intrigué, Claude demanda: 
"- Qu'est-ce donc que cette médaille Miraculeuse?" 
L'homme, bien que Catholique ne put pas expliquer ce qu'était cette médaille, ni à quoi cela servait! Et de colère, il arracha la médaille de son cou et la jeta par terre aux pieds de Claude. Il proférait des jurons et toutes sortes de blasphèmes, disant à Claude de la récupérer s'il le souhaitait. Claude ramassa la médaille, et avec la permission du gardien, la suspendit à un cordon autour de son cou. Pour lui, cette médaille, ne représentait qu'un simple porte-bonheur, mais il tint à la porter.

Au cours de la nuit suivante, Claude dormait sur son lit de camp, lorsqu'il fut réveillé par un frôlement à son poignet. Et comme il le racontera par la suite au prêtre, la plus belle femme que Dieu ait jamais créée se trouvait là, devant lui. Il fut tout d'abord terrorisé. La Dame le rassura et lui dit: 

"- Si vous souhaitez que Je sois votre mère, et si vous désirez être mon fils, demandez à voir un  prêtre de l'Église Catholique." 
A ces mots, la Dame disparut.

Sur le coup, Claude fut pris d'une grande frayeur et se mit à hurler:
"- un fantôme! Il y a un fantôme!" et il s'enfuit alors vers la cellule de l'un des autres détenus en criant qu'il voulait voir un prêtre catholique.


Le Père O'Leary, qui rapporte ces événements, fut appelé dès le lendemain matin. Claude lui raconta tout ce qui était arrivé la nuit précédente. 

Puis Claude, de même que les quatre autres hommes dans sa cellule, demanda de se faire catéchiser. Au début, le Père O'Leary eu du mal à croire cette histoire. Les autres détenus assurèrent au Père que tout ce que Claude avait dit était vrai, mais que bien sûr, ils n'ont ni vu, ni entendu, la Vierge Marie.

Le Père O'Leary promis de leur enseigner le catéchisme, comme ils l'avaient demandé. 

C'est alors que le Père comprit que Claude Newman ne savait ni lire ni écrire.Il ne pouvait en effet prendre un livre à l'endroit que s'il y avait des images.
Claude n'avait jamais été scolarisé et son ignorance de la religion était plus profonde encore: Il ne connaissait rien du tout, ne savait même pas qui était Jésus. Il savait juste que Dieu existait!  


Claude commença à suivre les cours de catéchisme et les autres détenus l'aidèrent dans ses études.
Des religieuses vinrent aussi dispenser des cours de catéchismes aux prisonnières, à un étages différents des bâtiments.

Quelques semaines passèrent, et le Père O'Leary vint à parler du sacrement de la confession. Ce jour-là les religieuse assistaient à l'enseignement.


Le prêtre dit aux prisonniers: 
"- Bon, les gars, aujourd'hui, je vais vous parler de la confession." 

"- Oh! je sais ce que c'est! La dame m'a expliqué, déclara Claude, que lorsque nous allons à la confession, nous ne nous mettons pas à genoux devant le prêtre, mais, nous sommes à genoux devant la Croix de Son Fils. Et que, si on regrettait vraiment ses péchés, le Sang qu'Il a versé nous en lavait et nous en libérait complètement!"

Incroyable!


Le Père O'Leary et les religieuses en restèrent bouche bée de stupéfaction.
Au point que Claude s'imaginant qu'ils lui en voulaient ajouta: 
"- Ne vous fâchez pas, ne vous fâchez pas. Je ne voulais pas le dire comme ça, c'est parti tout seul!"

Le prêtre a dit alors : "Mais, nous ne sommes pas en colère. Nous sommes juste stupéfaits. Vous l'avez revu encore?" 

Claude dit: "Venez dans ma cellule, que nous soyons tous les deux." Quand ils se retrouvèrent seuls, Claude dit au Prêtre: 
"- Elle m'a dit que si vous doutiez de moi, ou que vous aviez des hésitations, je n'avais qu'à vous rappeler qu'en 1940, alors que vous étiez couché dans une tranchée en Hollande, vous Lui avez fait un vœux et qu'elle attend encore que vous teniez votre promesse."

Et, le Père O'Leary poursuit: Claude m'a dit exactement ce qu'était ce vœu. J'avais promis de construire une église en l'honneur de l'Immaculée Conception. Cette promesse sera réalisée en 1947. Cette église se trouve à ce jour à Claksdale, Mississippi.

Aussitôt, le Père O'Leary fut convaincu que Claude disait la vérité au sujet des visions de la Vierge Marie. Ils ont ensuite rejoint le groupe pour poursuivre les cours de catéchisme sur la Confession. 
Claude dit aux autres prisonniers:
"- Vous ne devriez pas avoir peur d'aller en confession. C'est réellement à Dieu que vous dites vos péchés et non pas au prêtre, ou à tout autre prêtre. Nous sommes obligés d'avouer nos péchés à Dieu. " 

Puis Claude expliqua: "- Vous savez, la Dame m'a dit que la confession est semblable à un téléphone. Par l'intermédiaire du Prêtre, nous parlons à Dieu et Dieu nous parle par la bouche du Prêtre ."

Environ une semaine plus tard, l'abbé O'Leary était en train de se préparer à enseigner les détenus sur le Saint-Sacrement. Les sœurs étaient présentes pour ce cours. Claude indiqua que la Dame lui avait également expliqué ce qu'était la Sainte Communion, et il demanda au Prêtre s'il pouvait raconter qu'Elle lui avait dit. Le prêtre accepta immédiatement. 

Claude commença: 
«- La dame m'a dit que dans la communion, je ne vois que ce qui ressemble à un morceau de pain, mais Elle m'a dit que ce pain est véritablement son Fils. En mangeant ce pain, Il sera en moi pendant quelques instants, comme Il l'était avec Sa Mère quand Il est né à Bethléem. Et que je devrais passer mon temps comme elle, en Sa présence, en l'aimant, en l'adorant, en le remerciant, et en le louant , lui demandant Ses bénédictions. Jamais rien ni quiconque ne doit me distraire de ces quelques minutes passées avec Lui. " 

Finalement, ayant terminé son catéchuménat, Claude fut baptisé le 16 janvier 1944, devenant ainsi enfant de Dieu, héritier du ciel. (Registre de la paroisse Ste Mary (Viksburg) Le moment vint aussi pour Claude d'être exécuté. Il devait être exécuté à minuit et cinq minutes, le 20 janvier 1944.

Le Shérif Williamson lui demanda: "- Claude, vous avez le privilège d'une dernière demande. Qu'est-ce que vous désireriez?"

"- Eh bien, déclara Claude, je vois que vous êtes tous sous le choc et que le  gardien est tout retourné aussi. Mais vous ne comprenez pas: Je ne vais pas mourir, je vais juste quitter ce monde, retrouver la Dame. Alors, est-ce que je peux faire une fête? " 

"- Que voulez-vous dire?", demanda le Shérif Williamson. 

"- Je veux une fête! Pouvez-vous demander au père la permission d'apporter de la crème glacée, des gâteaux et d'accorder aux détenus du second étage l'autorisation d'être rassemblés dans la salle principale pour que nous puissions être tous ensemble et faire la fête avant mon départ?"


"-Quelqu'un pourrait attaquer le Père", objecta prudemment le Shérif. 
Claude se tourne vers les hommes qui se tenaient là  et dit: 

"- Oh non, ils ne le feront pas. N'est-ce pas que n'allez pas le faire?"

Ainsi, le prêtre trouva une bienfaitrice de la paroisse, qui  fournit la crème glacée et des gâteaux et ils purent faire la fête.
Ensuite, à la demande de Claude, ils firent une Heure Sainte. Le prêtre avait apporté de l'église des livres de prières et ils firent tous ensemble un chemin de Croix, suivi d'une heure de prière. Après les hommes furent replacés dans leur cellule.

 
Le prêtre retourna à la chapelle pour y chercher le Saint-Sacrement afin de pouvoir donner la Sainte Communion à Claude. Le Père O'Leary alla à la cellule. Claude était agenouillé d'un côté des barreaux. Le Prêtre s'agenouilla de l'autre, et ils prièrent ensemble jusqu'à ce que l'horloge annonça l'heure de l'exécution de Claude.

Un quart d'heure avant le moment fatidique, le Shérif Williamson arriva en disant: 
"-  C'est repoussé! C'est repoussé! Le gouverneur vous a accordé un sursis de deux semaines! "

Claude n'avait pas été avertit que le shérif et l'avocat général du comté essayaient de lui sauver la vie. Lorsqu'il le découvrit il se mit à pleurer. Le Père comme le Shérif pensèrent qu'il s'agissait d'une réaction de joie, parce qu'il n'allait pas être exécuté.

Mais Claude leur dit:
"- Oh, vous ne vous rendez pas compte! Et vous mon Père vous ne savez pas non plus! Si jamais vous aviez pu contempler son visage, si jamais vous aviez pu La regarder dans les yeux, vous ne voudriez pas vivre une journée de plus!"

Puis, Claude dit, "Qu'est-ce que j'ai fait de mal ces dernières semaines, pour que Dieu me refuse ainsi mon retour à la Maison?" Et le prêtre dit que Claude, semblait être profondément brisé et sanglotait abondamment.

Le shérif ayant quitté la salle, le Prêtre resta et donna la Sainte Communion à Claude, qui resta en silence. Puis il dit: 

"- Pourquoi? Pourquoi dois-je encore rester sur cette terre pendant deux semaines?" 
Le prêtre eût une idée soudaine. Il rappela à Claude qu'il y avait un détenu de la prison qui le détestait intensément. Ce prisonnier après avoir mené une vie immorale, devait lui aussi être exécuté.

Le prêtre dit: "Peut-être Notre Sainte Mère veut-elle que vous offriez ce sacrifice du délai d'être avec Elle pour la conversion de ce détenu. 
Pourquoi n'offririez-vous pas à Dieu chacun des instants dont vous êtes séparé d'Elle, afin que ce prisonnier ne soit pas séparé de Dieu pour l'éternité?"

Claude accepta , et demanda au curé de lui apprendre la manière de bien faire ce sacrifice. Le prêtre le lui enseigna. À l'époque, les deux seules personnes qui connaissaient ce sacrifice étaient Claude et Père le O'Leary. 

Le lendemain, Claude dit au prêtre: 
"- Ce prisonnier me détestait avant, mais Oh! Père, comment il me hait maintenant!" 

Le prêtre lui répondit: 
"- Eh bien, c'est plutôt bon signe." 
Claude Newman a été exécuté le 4 février 1944

Deux semaines plus tard, Claude a été exécuté et rejoint sa belle Dame.

Le Père O'Leary fait remarquer: 
"- je n'ai jamais vu quelqu'un aller vers la mort avec autant de joie et de bonheur, les officiels comme les témoins et les journalistes en furent très surpris. Ils se demandèrent comment on peut aller s'asseoir dans la chaise électrique tout en rayonnant de tant de bonheur. C'est la foi qui lui disait où il allait. Comme Sainte Thérèse, il savait qu'il ne mourrait pas mais entrait dans la vie.
Ses derniers mots ont été pour le Père O'Leary:
"- Père, je me souviendrai de vous. Et si vous avez une demande, faites-la moi, je la présenterai à la très Sainte Vierge Marie".

Deux mois plus tard, le détenu, un blanc, qui avait tant méprisé Claude, devait à son tour être exécuté. Le Père O'Leary raconta: 
"- Cet homme était la plus immorale des personnes que j'ai pu rencontrer. Sa haine pour Dieu, pour tout ce qui est spirituel, était incommensurable." 

Juste avant son exécution, le médecin du comté  invita cet homme à au moins s'agenouiller et dire le Notre Père avant que le shérif ne vienne. Le prisonnier cracha à la figure du médecin. Quand il fut attaché sur la chaise électrique, le Shérif lui dit: 

"- Si vous avez quelque chose à dire, dites-le maintenant". 
Le condamné commença à blasphémer, puis tout d'un coup il s’arrêta net, les yeux fixés dans un des coins de la pièce, puis son visage exprima brutalement l'horreur la plus indicible. Il hurla!

Se tournant vers le shérif, il dit alors:
"- Shérif, trouvez-moi un prêtre"

Conformément à la loi en vigueur, stipulant qu'un Prêtre assiste aux exécutions, le Père O'Leary était présent mais il se cachait derrière certains journalistes parce que le condamné avait menacé d'injurier Dieu s'il voyait un prêtre présent.
Le Père O'Leary se rendit aussitôt près du condamné. Les gens sortirent de la pièce et le prêtre entendit la confession de l'homme. Il déclara qu'il avait été catholique, mais qu'il s'était détourné de sa religion lorsqu'il avait 18 ans à cause de sa vie immorale. Après la confession, quand tout le monde fut rentré dans la pièce, le Shérif Williamson demanda au prêtre: 
"- Qu'est-ce qui a pu le faire changer d'avis ?"

"- Je ne sais pas, répondit le Père O'Leary. Je ne lui ai pas demandé." 

Le shérif se tourna vers le condamné et lui demanda: 
"- Fils, qu'est-ce qui t'a fait changé d'opinion? "

 Le prisonnier lui répondit: 


"- vous vous souvenez de Claude, ce noir que je haïssait tant? Bon, ben il était là dans ce coin (il montra l'endroit du doigt) et derrière lui  une main sur chaque épaule,  se trouvait notre Sainte Mère. Et Claude m'a dit: 
"- J'ai offert ma mort en union avec Jésus-Christ,  Crucifié pour ton Salut. Elle a obtenu pour toi cette faveur: de voir ta place en enfer si tu ne te repens pas"
j'ai pu voir ma place en enfer. C'est affreux... et c'est à ce moment là que j'ai hurlé."


Tout ceci montre bien le pouvoir et la bonté de Notre Dame. On peut voir de nombreux points communs entre les différents éléments de l'histoire de Claude Newman et le message de Fatima en 1917:
1. L'importance du sacrement de confession.
2. de la Sainte Communion.
3. De faire des sacrifices pour les pécheurs.
4. La vision de l'enfer car: 
"- De nombreuses âmes vont en enfer parce qu'ils n'ont personne qui prient et qui font des sacrifices pour eux."



L'inverse est tout aussi vrai, alors au travail!