Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

vendredi 1 mai 2015

Fête du travail et de Saint Joseph artisan.

Modèle de tous ceux qui sont voués au travail,
Saint Joseph, priez pour nous!
Le 1ermai commémore de nombreuses luttes et revendications ouvrières. 

La toute première en 1886 aux Etats Unis, puis en 1890 en France, avec le drame terrible de Fourmies petite ville du Nord en 1891 ou la manifestation du 1ermai fait 9 morts.

C'est pendant l'occupation allemande, sous le gouvernement de Vichy, le 24 avril 1941, que le 1ermai est officiellement désigné comme la «Fête du Travail et de la Concorde sociale» et devient chômé.

Mais alors, me direz-vous, quel rapport avec Saint Joseph artisan?




A la suite de la révolution industrielle, le monde prend conscience de l’importance du travail. Les rythmes, les cadences, le profit, l’exploitation de l’homme par l’homme, tout cela pose question.


Et tout naturellement l’Eglise, "experte en humanité" est la pour aider les hommes a retrouver le sens et la dignité du travail. 

A l'origine du monde, dans les plans du Créateur, le travail était beau et bon (Gn 2,15), Puis l'homme s'est détourné de Dieu (Gn 3,19), et le travail est devenu sources de difficultés, de fatigues et de peines. 

Saint Joseph s'est soumis à cette dure loi du travail parce qu'il savait que: fait par et avec amour, le travail pouvait redevenir noble et beau en accord avec le Créateur. 


Je laisse à Charles Vaugirard le soin d’aller plus loin dans une réflexion que je partage sans réserve:

“- En 1955, le pape Pie XII a institué le 1ermai la fête de Saint Joseph artisan. 
Il s’agit d’une fête spécifique : une fête du travail sanctifiée, construite autour d’un des aspects de Saint Joseph : son activité professionnelle. 
Ainsi, Saint Joseph fait partie des quelques saints à avoir deux fêtes : le 19 mars, qui est sa fête principale, et le 1er mai où nous sommes invités à contempler le travailleur Joseph.

La fête de Saint Joseph artisan est riche de significations. 
Elle nous présente Joseph comme modèle du travailleur. Elle nous dit aussi que le Christ a voulu partager tous les aspects de notre vie humaine : il a vécu dans une famille, il a appris à travailler avec son père.

Mais Joseph n’est pas n’importe quel travailleur. Il n’est pas une référence comme a pu l’être le Stakhanov de la propagande soviétique. 
Stakhanov était l’icône de la performance au travail : le plus rapide, le plus fort, celui qui se surpasse et dépasse tous les autres. 
Ce « stakhanovisme » soviétique est toujours en cours aujourd’hui, et pas seulement dans les derniers pays communistes : le culte de la compétitivité, les objectifs surhumains, mais aussi l’idolâtrie de la carrière, d’une réussite professionnelle toujours plus haute sont très présents dans le monde du travail. 


Et cela se traduit par le stress, les interminables heures supplémentaires pas toujours payées. Les conséquences de ce mode de vie professionnel sont souvent négatives : familles délaissées, absence des parents auprès des enfants, dégâts sur la santé comme les burn out, AVC, dépressions etc…

Une carrière professionnelle mérite-t-elle de pareils sacrifices ? L’idolâtrie du travail est l’antithèse de la sanctification du travail tel que l’exemple de Saint Joseph nous le montre.

L'Évangile dit peu de choses sur lui, et lui-même ne dit rien. 
Ce que nous devinons aisément est qu’il a fait son travail, normalement, sans course effrénée au succès, sans appât du gain. 
Dieu lui a fait confiance pour accueillir et élever Jésus.

Joseph est un travailleur ordinaire, un « bon père de famille » tout ce qu’il y a de plus simple. Il a élevé Jésus, lui a appris son métier. Leur existence était tranquille, pas spécialement riche mais pas forcément pauvre, il travaillait pour subvenir aux besoins de sa famille et il vivait avec elle, sans la délaisser.
Et quoi de plus beau ? Ce modèle est paisible, accessible à tous. Nous sommes très loin du culte de la performance de nos temps modernes –“



En ce jour où nous fêtons saint Joseph artisan, nous nous tournons vers le Seigneur pour lui présenter tout le travail des hommes.
Et nous n’oublions pas ceux qui se sentent exclus parce qu’ils sont sans travail et sans ressources. Tous les jours, les médias nous parlent de licenciements, de chômage, de la crise.

En ce 1ermai, ils sont nombreux ceux qui crient leur colère contre les injustices.

Nous chrétiens, nous nous tournons vers le Seigneur pour lui demander de nous aider à devenir des artisans d’un monde plus juste et plus fraternel.


Que saint Joseph nous aide, à travers les difficultés, les doutes et les épreuves de cette vie !
Qu’il nous apprenne la confiance totale à la Parole de Dieu, malgré l’obscurité de la foi.
Qu’à l’exemple de Jésus, Marie et Joseph nous cherchions à découvrir toujours plus le mystère caché de ce Dieu qui vit au milieu de nous !




Vous pouvez approfondir cette réflexion sur le sens du travail avec cette très belle analyse ICI