Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

dimanche 12 avril 2015

La miséricorde, mais qu’est-ce donc?



Paul Capellani, sculpteur  Sables mouvants. (1909)
Musée de l'histoire du Mont St Michel.
A nous qui tombons et retombons sans cesse dans notre péché, Dieu nous tend une corde pour nous attirer à Lui. Un peu comme l’image de cet homme pris dans les sables mouvants et qui s’en sortira grâce à une main secourable et aimante. Définition un peu simpliste, certes, mais qui nous montre combien Notre  Seigneur est pris aux entrailles en nous voyant patauger dans notre misère.

Dieu a un cœur sensible à la misère, à notre misère, à nos souffrances, à nos péchés. La Parole de Dieu présente souvent le Seigneur comme un Dieu de miséricorde et utilise pour cela des expressions émouvantes : Il a des entrailles de miséricorde, il aime d’un amour profond, comme une mère … 

Pour définir la miséricorde, Sainte Sœur Faustine disait brièvement que l'amour est la fleur et la miséricorde, le fruit.
Si Dieu a voulu la création et nous, ses créatures, c'est par débordement d'amour et celui-ci est une manifestation de sa miséricorde, pour que nous puissions participer à son bonheur éternel.


La miséricorde  n’ignore pas la gravité de la rupture due au péché, mais elle se traduit par la patience, la volonté ferme d’amener les humains à la conversion et de leur accorder son pardon.

Seul le cœur endurci et rebelle peut limiter l’exercice de la miséricorde de Dieu. Lui seul, et rien d’autre, peut mettre Dieu en échec dans son désir de rejoindre l’homme.
 

De même que l’aimant est attiré par la ferraille, le cœur de Dieu est séduit par la beauté de l’être humain, même et surtout lorsque cette beauté est abîmée, cachée. Notre misère humaine suscite et éveille dans le cœur de notre Dieu une profonde compassion et une miséricorde infinie.
C’est seulement lorsque nous aurons fait de nombreuses fois l’expérience de la miséricorde de Dieu à notre égard, que nous pourrons à notre tour faire miséricorde. C’est parce que nous aurons accueilli cet amour infini de Dieu pour nous, que nous  serons en mesure petit à petit d’aimer l’autre, celui qui nous côtoyons, celui qui nous a blessé … C’est le Christ qui va nous apprendre au quotidien. Et plus nous reconnaîtrons notre pauvreté, notre misère et mieux nous pourrons accueillir la misère de l’autre, sa faiblesse.


Moi, si j’avais commis, tous les crimes possibles,

Je garderai toujours, la même confiance,
Car je sais bien que cette multitude d’offenses
N’est qu’une goutte d’eau, dans un brasier ardent.

Oui, j’ai besoin d’un cœur, tout brûlant de tendresse,
Qui reste mon appui, et sans retour,
Qui aime tout en moi, et même ma faiblesse
Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour.

Non, je n’ais pu trouver, nulle autre créature,
Qui m’aimât à ce point, et sans jamais mourir
Car il me faut un Dieu qui prenne ma nature
Qui devienne mon frère et qui puisse souffrir.

Non, tu n’as pas trouvé créature sans tache
Au milieu des éclairs, tu nous donnas ta Loi
Et dans ton Cœur Sacré, ô Jésus je me cache
Non, je ne tremble pas, car ma vertu c’est Toi.

(Poésie de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus)

 Aujourd’hui nous fêtons en ce deuxième dimanche de Pâques la fête de la Divine Miséricorde.

Qui peut douter que le monde ait un réel besoin de la tendresse de Dieu?


Sources:

Mère de Miséricorde.

Sanctuaire de Lisieux

Bible ouverte.

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