Pourquoi AUX 2 TABLES? parce que l'homme ne vit pas que de pain....

samedi 2 février 2013

La Chandeleur.


La chandeleur fête de lumière au cœur de notre hiver.
On en parle beaucoup sur les ondes : les crêpes, le cidre, une pâte à tartiner célèbre…
Vous pouvez aussi si vous êtes un peu curieux en trouver l’origine antique, historique, étymologique, symbolique, religieuse ICI ou ICI.

Moi je préfère vous offrir ce texte à savourer tranquillement :



Au cœur de l'hiver : quitte ou double !

La Chandeleur, c'est le nom commun de la fête de la Présentation de Jésus au Temple. Il nous faut alors suivre Marie et Joseph jusqu'au temple. Eux suivent le chemin de la foi de leur peuple.

Quarante jours (le temps des choses de Dieu) après la naissance de Jésus, ils accomplissent le rite de la "purification" dit-on (Lévitique 12, 2-4).

Dans ce geste de croyants, ils reconnaissent que la vie de l'enfant qui leur a été donné porte la marque de Dieu, que Dieu est premier et que cela a besoin d'être affirmé dans des gestes, éventuellement des paroles.

Et cela est tellement vrai que là dans le temple, leur geste les conduit à remettre l'enfant dans les bras de Syméon, un homme juste, accordé au regard et au cœur de Dieu.

Cette rencontre le bouleverse lui, l'homme qui guette de tout son être le Seigneur. Et sa prière en cet instant dit tout : il peut désormais aller en paix, ses yeux ont vu le salut de Dieu, lumière "pour les nations", pour tous.


Lumière et crêpe : arrêt sur image

Si nous faisons des crêpes pour cette chandeleur, arrêt sur image sur la plus belle.
Péché de gourmandise ? Non. Regard éperdu sur cette gourmandise qui a la forme et presque la couleur d'un soleil. Si l'on goûte de ce soleil ce jour-là, c'est que l'on a envie aussi de goûter au soleil ou à la présence de Dieu.

Arrêt sur image alors sur le soleil dont je vis, sur la lumière qui éclaire ma vie : celle dont je vis, celle que je ne cesse de rechercher et qu'éventuellement je partage.
Chandeleur : c'est l'ensemble de ma vie qui cherche à se laisser aimanter par le Christ vivant.

Passer à la lumière...

Finalement, la Chandeleur m'invite : à m'arrêter un instant, comme on le fait dans une marche longue, pour reprendre le cap. M'arrêter pour regarder et contempler le visage du Christ, lumière des nations.

A revenir à sa Parole, au temps de l'écoute, à celui de la contemplation. Et c'est un temps sans prix, inestimable dans ma vie : je suis à l'Essentiel.

Cela m'amène aussi à vérifier comment je suis solidaire des gestes de la foi de mon peuple, comment je m'en nourris. 

De la façon la plus simple, ce sont les sacrements, la Parole de Dieu, mais aussi l'oreille attentive que je prête à ceux, gens qui, comme Syméon, révèlent l'inouï au cœur de l'ordinaire que nous vivons. 

Et ce sont aussi les gestes de fraternité que depuis toujours dans la foi on a appelé charité, car c'est le cœur qui est engagé, c'est l'être tout entier.


... Au Christ lumière


Alors la fête de la Chandeleur, celle de la présentation du Seigneur, c'est une fête pour moi aujourd'hui, du passage à la lumière.
 Du passage au Christ lumière.

Basilique Sainte Sophie. Istanbul.


Texte de Jacques Nieuviarts, assomptionniste. 

Bonne fête de la Chandeleur  à vous tous!